Historique Norvigie - Les Ailes Anciennes Thouarsaises

Les paragraphes suivants ne se veulent qu’une courte synthèse de documents bien plus complets accessibles par les liens suivants :

Deux autres sites à utiliser mais avec méfiance quant à la possibilité de refuser les cookies…

https://wikimonde.com/article/SNCAC_NC.856_Norvigie

http://foxalphazoulou.overblog.com/2014/01/les-sncac-nc-856-norvigie.html

Libre de droit de reproduction, le document suivant peut être téléchargé : https://ailesanciennes.fr/wp-content/uploads/2022/12/ALATfree.pdf

Société nationale des constructions aéronautiques du Nord (SNCAN)

Trois ans après la prise du pouvoir par Hitler, il semble évident que l’aviation française ne peut rivaliser avec l’aviation allemande. Mis en place par le Front Populaire en 1936, le gouvernement décide donc de nationaliser les deux-tiers de l’industrie aéronautique française. C’est ainsi que naît la SNCAN qui absorbera ensuite la SNCAC (SNCA du Centre) en 1949 et deviendra Nord-Aviation en 1958. Si l’avion le plus connu est le Nordatlas (Nord 2501), la production fait précédemment apparaître le Nordalpha (Nord 1100), le Norécrin (Nord 1200) et, en 1954, le Norvigie (NC 856) pour ne citer que ces appareils.

NC-856A Norvigie

C’est un avion de reconnaissance qui sera principalement affecté à l’ALAT (Aviation Légère de l’Armée de Terre). Voici ce qu’en dit Christian Malcros dans le document téléchargeable cité précédemment.

« A la fin des années 1940, l’ALOA cherchait un avion de liaison et d’observation d’artillerie pour remplacer les Piper L-4 à bout de souffle, il sembla alors que le NC-856, un avion de tourisme, pouvait convenir, et une nouvelle version fut lancé par SNCAN. Baptisée NC-856A Norvigie, ce modèle fut équipé de moteurs SNECMA-REGNIER 4LO4 ou 4LO8 avec 4 cylindres en ligne inversés de 147 ou 160 chevaux (à 2400 t/mn) avec démarreur à inertie lancé soit par un moteur électrique soit par une manivelle. Les volets étaient actionnés par une commande manuelle à 5 crans. L’habitacle, très largement vitré, offrait deux places côte à côte avec double commande et un siège arrière pour un passager ou un observateur, mais pouvant aussi recevoir un blessé couché. Avion de liaison, cet appareil pouvait effectuer des missions photographiques verticales ou obliques.

Monoplan, bidérive, à aile haute haubanée à flèche inversée et revêtement de toile, l’appareil avait un champ de vision important sur presque 360°.

En 1950, une commande autorisa l’achat de 112 appareils. Ils furent livrés entre février 1953 et juillet 1955. Les deux premiers construits dans l’usine du Havre, les cent-dix suivants à Meaulte, dans la Somme.

Peu convaincant dans les missions de reconnaissance, à cause de sa construction de facture ancienne, de son moteur de faible puissance conçu avant-guerre, et de ses nombreuses modifications, cet appareil avait un rapport poids/puissance défavorable, une autonomie réduite et une certaine fragilité, principalement au niveau du train. Ses détracteurs lui attribueront le sobriquet de « fouille-merde ». Il restera surtout utilisé pour les missions de liaison, s’avérant très utile avec ses trois places.

En 1962, à la fin des opérations en Algérie, certains appareils furent remotorisés avec des Lycoming et cédés a l’Armée de l’Air en 1963, comme avion de liaison. Les appareils restants seront utilisés par l’ALAT jusqu’en 1964. »

Dans la revue Le Fana de l’Aviation n° 483 (2010), on peut trouver un essai en vol du Norvigie F-AZHA réalisé par Patrick Pierre-Pierre ainsi que l’encart suivant : « Louis Montlaur, chef du bureau d’études de la Société Nationale de Construction Aéronautique du Centre de Bourges, partit d’un quatre places déjà existant et destiné aux aéro-clubs, le NC 856 – équipé d’un moteur Walter Minor de 105 cv, qui fit son premier vol le 12 mars 1949 – et lui donna un moteur plus puissant, augmenta les parties vitrées et la surface alaire. Ainsi naquit le NC 856A Norvigie. […] Construit après que la commission de réorganisation de l’industrie aéronautique du ministère de l’Air eut annoncé la suppression de la SNCAC en 1949 et l’absorption des deux usines de ce groupe par la SNCAN, le Norvigie conserva l’appellation NC ».

Dans le document de l’ALAT déjà cité – téléchargeable en cliquant sur ce lien – on trouvera des photos de nombreux avions en service, hélas !, lors du conflit colonial en Algérie avant l’indépendance de ce pays. A titre indicatif, sont affichées ci-après deux de ces photos en noir et blanc.